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Chapitre 5 : La maison



Le temps était parfait pour une petite balade. Léonie vêtue d'une jupe noire, de bottes noires et d'une chemise blanche à jabot était à la recherche de la maison. Cela faisait deux semaines depuis que Alban et elle avaient trouvé la photo. Un frisson parcouru le corps de Léonie. Elle été retournée au hangar dans l'espoir de revoir le jeune homme, mais sans succès. Tout en cherchant la maison, elle regardait au coin des rues si elle n'apercevait pas le jeune homme. Elle secoua la tête, ce n'était pas le moment de penser à un garçon qui n'existait sûrement pas. Franchement, il parlait au feu, c'était totalement surréaliste. Alban n'était peut-être que le fruit de son imagination. Léonie cessa de penser au mystérieux Alban et reprit la recherche de la maison en noir et blanc. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Léonie, exténuée, ouvrit la porte de son appartement. Cette journée avait été, comme toute les autres, inutile. Comment était elle censée trouver une maison à partir d'une photo en noir et blanc ? Elle ouvrit la fenêtre du salon et laissa le vent caresser son visage. Elle s'effondra sur le canapé, ferma les yeux et les rouvrit brusquement. Elle baissa la tête sur son tapis. Non, elle n'avait pas rêvé. le tapis avait quelque chose de différent. Elle se leva et alluma la lumière. En effet, deux cercles étaient dessinés à la craie blanche sur le tapis, entre lesquels il y avait d'étranges dessins. Elle s'approcha et vit quatre tâches au centre des cercles. Trois tâches formaient un triangle et la dernière était au milieu de celui-ci. Elle se pencha et posa un doigt sur une des tâche. C'était de la bougie. Quelqu'un c'était introduit chez elle pour faire un rituel ? Ça n'avait aucun sens. Léonie se frotta la tête en espérant que ce geste ferai venir une réponse, sans résultats. Elle entreprit donc de nettoyer cette marque et de se coucher avec un couteau à proximité. On était jamais assez prudent. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Léonie se trouvait à la bibliothèque. Elle cherchait parmi les livres occultes, la marque qu'elle avait tant de mal à faire disparaître la veille. Elle avait exclut tous les livres sur la magie blanche se disant que se rituel n'était surement pas là pour l'aider dans sa quête. Elle trouva enfin son bonheur, ou son malheur, dans le troisième livre qu'elle feuilletait. " Rituel de haine et de vengeance Ce rituel s’effectue lors d'une nuit sans lune afin d'être à son apogée. Un cercle magique doit être tracé. Au milieu de celui-ci, doit être placé un triangle formé par trois bougie noire au centre duquel est mise une bougie rouge. Les bougies sont allumées en commençant par le sommet du triangle et fini par la bougie rouge. Une photo du sujet de votre vengeance est brûlée par la bougie rouge. Les cendres de celle-ci sont mises dans une enveloppe scellée par la cire de la bougie se trouvant au sommet du triangle. L'enveloppe doit être enterrée au pied d'un arbre millénaire. Ce sortilège a une durée d'une lunaison. Il apportera désespoir et mort au sujet de votre haine et de votre vengeance." Léonie lut et relut le paragraphe encore et encore. Pourquoi elle ? Qu'avait elle fait de si terrible pour qu'on puisse vouloir sa mort ? Si ce rituel avait un lien avec cette clé, était ce vraiment une bonne idée de continuer ? Léonie posa sa tête sur la table, le froid se propagea le long de son échine. Continuer ou ne pas continuer telle était la question. Malgré tout, Léonie voulait aller au bout de cette quête, Elle n'avait pas fait tout ces efforts pour abandonner si près du but. Car si on s'en prenait à elle, c'était bien parce qu'elle se rapprochait de la fin. Et puis, croyait elle vraiment à toute ses élucubrations ? Léonie se mit debout. Qu'importe, elle irait jusqu'au bout de cette chasse et si elle en mourait, tant pis. N'était ce pas là le destin d'un pirate ? ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Léonie marchait en regardant toutes les maisons. La photo semblait tellement ancienne, la maison n'existait probablement plus ou était dans une autre ville. Mais il ne fallait pas se décourager. A force d'effort, elle sera récompensée. Cette maison allait apparaitre devant elle comme par magie... Léonie se figea. Non, ce n'était pas possible. Elle leva la photo et la mit à côté de la maison délabrée qui se trouvait devant elle. Elles correspondaient ! Bon, sur la photo celle-ci était neuve alors que devant Léonie se trouvait une maison sur le point de s'effondrer, mais elle l'avait trouvée. C'était une maison d'un étage dont la porte ne tenait que par un gond et dont il ne restait que la moitié du toit. Les murs semblaient carbonisés, Léonie eut l'impression que si elle les touchait, ils partiraient en cendres. Elle s'avança vers la maison et ouvrit la porte avec mille précautions. La porte grinça tellement que Léonie en eut mal aux dents. Elle s'arrêta. Elle n'y voyait presque rien, la lumière ne pénétrait que par la porte ouverte. Toute les fenêtres étaient condamnées. Elle avança doucement, sur la droite se trouvait une cheminée ainsi que des meubles recouverts par des draps qui devaient, autrefois, être blanc. Il y avait tellement de poussière dessus qu'ils étaient presque noir. Elle se tourna vers la gauche et sursauta. Elle poussa un soupir et s'avança, ce n'était qu'un miroir. Plus elle s'approchait du miroir, plus Léonie se rendait compte que quelque chose n'allait pas du tout. Le miroir avait beau être sale et la pièce sombre, sa tête ne pouvait pas changer à ce point. Elle était devenu brune, ses cheveux n'étaient plus lisse mais ondulaient et ses yeux n'étaient plus gris mais ils étaient aussi noir que le fond d'un puits. C'était la jeune femme de son salon ! Un frisson parcourut l'échine de Léonie. Elle cligna des yeux et le visage de la jeune femme fut remplacé par le sien. Elle avait sûrement rêvé, cette fille ne pouvait pas être là. Elle tourna le dos au miroir et s'avança dans la pièce. Au fond se trouvait un trou là où devait être la cuisine. Il y avait un meuble ou étaient encore rangés des verres, des assiettes et des plateaux. Léonie s'approcha des meubles, posa une main sur sa bouche et tira sur les draps. La poussière voleta partout dans la pièce. le fauteuil avait les ressorts qui traversaient le tissu. Sur la table était posée une vielle horloge à coucou ainsi qu'un plateau en argent. Léonie se pencha sur la table et se retourna brusquement. Elle avait vu, à travers le plateau, la jeune femme brune debout derrière elle. Léonie resserra sa veste autour d'elle, elle avait l'impression que la température avait diminuait. Elle s'avança vers l'escalier, pressée de mettre un terme à cette chasse aux trésors. Elle posa le pied sur la première marche qui grinça sous son poids. Elle pouvait le faire, cet escalier avait l'air dix fois plus solide que celui du hangar. Elle posa la main sur la rampe et s'engagea. Léonie passa devant un miroir brisé qui refléta plusieurs images d'elle. Quand elle le dépassa, le visage d'une jeune femme aux cheveux bruns apparut sur chaque fragment de miroir et disparut comme l'image de Léonie. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Celle-ci posa le pied sur la dernière marche et s'éloigna lentement de l'escalier. Sur le côté le mur avait complètement disparut. Comme une maison de poupée ouverte. Elle avança de quelques pas et un morceau de toit tomba à quelques centimètres de Léonie, traversa le plancher et tomba sur le sol avec un bruit sourd. Léonie, retenant sa respiration, s'éloigna du trou béant et, quand elle en fut assez loin, reprit sa respiration. Elle reprit sa marche en jetant un coup d’œil au plafond de temps en temps. Elle avait échappé de justesse à la mort et sa chance n'était pas éternelle, d'après le sortilège qu'on lui avait jeté. Elle se retrouva face à une porte fermée. Elle sortit de sa poche la petite clé trouvait deux semaines plus tôt et la mit dans la serrure. Elle la tourna et entendit un petit clic. Son cœur battait la chamade, Léonie avait le pressentiment que cette porte était la dernière étape. Elle prit une grande bouffée d'air et s'étrangla. Il y avait vraiment beaucoup trop de poussière dans cette maison. Elle reprit son calme, posa sa main sur la poignée, compta jusqu'à trois et ouvrit la porte.

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