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Chapitre 3



Je commençais à avoir peur et son sourire ne faisais qu'aggraver mon état.


- Tu devrais lâcher ces ciseaux, tu risques de te blesser.


Sa voix était douce, ses cheveux ondulaient autour de son visage et il avait un sourire en coin qui ne me disait rien de bon. Un frisson me parcourut le corps. Il s'approcha de moi, me prit mes armes et les posa sur mon bureau. Quand il se pencha, je sentis son souffle sur mon cou. Il se releva et nos regards se croisèrent. C'est là que je me rendis compte que ce n'était pas le "mystère".

Il avait les yeux marrons et non vert comme l'avait décrit la jeune femme.


- Qui est tu ?

- Un ami. J'ai besoin d'un endroit où dormir, je me suis dit que ça ne te dérangerait pas.

- Quoi ? Pourquoi devrais tu dormir chez moi ? Je ne te connais même pas.

- Mais moi, je te connais très bien. Ça te prend souvent d'espionner mon cousin ?


A ces mots, je rougis. Comment savait-il ? Je faisais pourtant attention à ce que personne ne me voit. Il se rapprocha soudainement de moi. Nos visages n'étaient qu'à quelques centimètres, j'aurais pu me perdre dans ses yeux. Je sentais son souffle sur mes lèvres. Les battements de mon cœur s'accélérèrent.


- Tu ne réponds pas ?


Ne pas répondre ? A quoi ? J'avais la tête complètement vide. Je ne savais pas quoi répondre quand j'ai tilté.


- Ton cousin ? Tu es le cousin du "mystère" ?


Au moment où les mots s'échappèrent, je plaquai ma main sur ma bouche comme si je pouvais les ravaler.


- Le "mystère" ? Il est mignon son surnom…

- Je n'ai pas dit ça.

- Vraiment ? Et qu'est-ce que tu as dit ?


Je gardai le silence un instant mais ne trouvai rien à répondre. Et sentir son corps près du mien ne m'aidait pas du tout.


- Tu es trop proche.


Je le repoussai de mes deux mains et me figeai. J'avais oublié ma part de gâteau qui atterrit sur son t-shirt blanc. Il fallait en plus qu'il soit blanc. Je fermai les yeux et me mordis la lèvre, je n'étais vraiment pas douée. Je baissai la tête.


- Je suis désolée. Je...j'avais oublié que je l'avais dans la main.


Je relevai la tête et observai les dégâts. Ce n’était pas si mal, ça donnait un style unique.... N'importe quoi. Soudain il enleva son t-shirt et je me retrouvai devant son torse nu. C'était la première fois que je voyais le corps d'un homme. Je rougis jusqu'au oreille. Je ne savais plus où posais mon regard qui dérivait, pour je ne sais qu'elle raison, vers ce territoire inconnu.

Je me débattais avec ma conscience quand il se mit à rire.


- Tu comptes me regarder encore longtemps ou me donner un t-shirt propre ?

- J'y vais tout de suite.


Très soulagée, je sortis de ma chambre et allai dans celle de mes parents. Je fermai la porte, m'appuyai dessus et pris de grandes inspirations afin de calmer les battements de mon cœur. Avec tout ce qu'il c'était passé, je me demandais comment il avait fait pour ne pas me lâcher. Moi qui n'avais jamais rien vécu de ma vie, je me retrouvais dans des situations un peu trop absurdes. J'avais l'impression d'être dans un grand huit et j'avais horreur de ça !

Quand mon organisme revient à son état normal, je me détachai de la porte et ouvris l'armoire de mes parents. Je tendis la main pour attraper l'un des t-shirt de mon père et m'arrêtai. Qu'est-ce que j'étais en train de faire ? Un garçon, sortit de je ne sais où, me demandait de lui apporter un t-shirt propre et je le faisais ! Avant ça, qu'est qu'il faisait chez moi ? Je devrais d'abord le faire sortir avant d'entamer une conversation avec lui. J'étais pourtant prudente d'habitude. Qu'est ce qui n'allait pas chez moi aujourd'hui ?

Je pensais encore une fois que je n'aurais pas dû ranger la casserole. Si je ne l'avais pas laissé dans la cuisine, je lui aurais mis un coup et me serais enfuie. Mais non, à la place j'accédais à ses demandes et sans broncher en plus !

Je pris tout de même le t-shirt. Autant finir ce que j'avais commencé. Je retournai dans ma chambre et pris soin de laisser la porte grande ouverte, au cas où...

Je le vis assis nonchalamment sur mon lit comme si c'était le sien. J'étais donc la seule à me rendre compte que cette situation n'avait absolument rien de normale ? Je lui tendis le t-shirt comme si de rien n'était. Il fallait que je garde mon calme sinon j'étais à sa merci. Il le prit et le posa à côté de lui.


- Tu ne le met pas ?

- Non.


Non ? Comment ça non ? Mais il me perturbait moi !

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