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Chapitre 2



Je me trouvais devant un drôle de couple. Un vieil homme aux cheveux blanc à l'air aristocratique avec sa canne et son costume. Mais ce qui me marqua le plus chez lui fut ses yeux. Des yeux noirs, en les regardant j'avais l'impression de sombrer dans un gouffre. Il était accompagné d'une jolie jeune femme blonde aux yeux verts souriants. Elle portait une robe de soirée rouge. Le vieil homme se pencha vers la jeune femme.


- Elle a l'air bête, je ne suis même pas sûr qu'elle comprenne quelque chose. Crois-moi, elle est bien trop stupide, on va perdre notre temps.

- Allons...elle m'a l'air très bien. Posons-lui la question je suis sûre qu'elle saura nous répondre.


Il avait une voix sec et autoritaire tandis qu'elle avait une voix douce et clame.Mon regard allait de l'un à l'autre. Est-ce qu'ils parlaient de moi ?


- Dis-moi, que fais-tu avec cette casserole à la main ?


Une casserole ? De quoi parlait-elle ? Je clignai des yeux. Ah oui ! J'avais oublié. Je la cachai derrière moi.


- Rien, je rangeais la vaisselle.

- Je vois...


Soudain un bruit me fit sursauter. Le vieil homme avait claqué sa canne sur le sol.


- Je te le dis, elle est idiote. Demandons à quelqu'un d'autre.

- Je suis désolée, il est un peu rude. Il ne sait pas comment s'adresser aux gens.


La jeune femme lui lança un regard noir. Le vieil homme me regarda, un frisson me parcourut le dos et je resserrai ma prise sur la casserole.


- Jeune fille, as-tu vu un garçon dans les parages ?

- Y en a beaucoup dans le quartier.

- Elle se moque de moi !

- Mais non, voyons. Elle raison, il lui faut plus de détails.


Je ne quittais pas le vieil homme des yeux. J'avais la sensation que si la jeune femme n'était pas là, il se serait déjà jeter sur moi pour m'étrangler.


- On cherche un jeune homme brun aux yeux verts. Tu l'as peut-être aperçu par la fenêtre, il est toujours assis sur le rebord.


La jeune femme me montrait la maison d'en face. Oh ! Ils parlaient du "mystère".


- Euh...non. Je n'ai pas fait attention, désolée.


Je préférais garder mes petits secrets pour moi.


- Je te l'avais bien dit qu'elle ne nous servirait à rien. Partons.


Le vieil homme se tourna et parti en direction de la maison voisine. La jeune femme le regarda s'éloigner puis se tourna vers moi.


- Je suis vraiment désolée pour lui et merci pour ton temps.

- Je vous en prie.


Elle me sourit et rejoignis le vieil homme. Je fermai la porte, alla à la cuisine et posa la casserole sur la table. Je m'assis sur une chaise, j'avais l'impression de ne pas avoir vraiment vécu ce qu'il c'était passé.


Après avoir repris mes esprits, je suis monté dans ma chambre. J'ai fermé la porte et me suis posée devant la fenêtre. Maintenant que je savais que le "mystère" n'était plus là je me sentais un peu plus rassurée. Il n'allait pas apparaître soudainement devant moi pour que je lui rende des comptes, non ?


Je surveillais la fenêtre depuis un moment quand mon ventre commença à crier famine. Avec tout ça, j'avais oublié de me nourrir. Je descendis à la cuisine me prendre une part de gâteau au chocolat. Je savais que ce n'était pas bien mais j'avais faim et la flemme de préparer quelque chose. Je jetai un coup d'œil à la casserole toujours sur la table, j'hésitai un instant puis la rangea à sa place. Je n'avais plus besoin de m'inquiéter n'est-ce pas ?


Je remontai dans ma chambre et me figeai. La fenêtre n'était pas ouverte tout à l'heure. J'étais sûre d'avoir tout fermé, sûre et certaine. Je fis un pas puis un autre en regrettant amèrement de n'avoir qu'une part de gâteau pour me protéger. Je m'approchai lentement de la fenêtre, la fermai et tentai d'apercevoir un reflet sur la vitre sans résultat. Du coin de l'œil j'aperçus ma paire de ciseaux sur mon bureau, m'avançai et la pris le plus discrètement possible. A ce moment, j'entendis un bruit. Mes ciseaux en main, je me retournai.


- Qui est là ? Je sais qu'il y a quelqu'un. Montrez-vous !


Je faisais en sorte que ma voix soit ferme, mais à l'intérieur, j'étais juste paniquée. Je me concentrais pour que mes genoux ne jouent pas des castagnettes. La porte de mon armoire s'ouvrit lentement, une main apparut puis une autre. Enfin un garçon sortit les mains en l'air, un sourire aux lèvres. Lorsque je le vis, je failli lâcher mes armes. Le "mystère" ! Il m'avait retrouvé.

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